ADAS pour les véhicules utilitaires : les systèmes d’aide à la conduite pour les VU en 2024

Certains de ces dispositifs d’aide à la conduite sont automatiques quand d’autres nécessitent l’intervention du chauffeur. Un bon nombre d’entre eux sont désormais obligatoires pour les nouveaux véhicules de l’Union européenne. D’autres sont des outils à la pointe de la technologie, bien utiles aux professionnels sillonnant les routes durant de longues heures ! Dans cet article, Utilitaire Service vous propose un tour d'horizon des ADAS disponibles pour les véhicules utilitaires.

Les Advanced Driver Assistance Systems (ADAS) sont des systèmes électroniques intégrés aux véhicules pour assister les conducteurs. Ils utilisent des caméras, des capteurs, des lidars et autres radars pour améliorer la sécurité routière en détectant les obstacles et en prévenant les collisions.

Ces systèmes ont deux principaux objectifs : 

• Protéger les occupants du véhicule ;
• Et garantir la sécurité des autres usagers de la route.

Les ADAS se déclinent en 4 principales catégories.

1. Les systèmes de freinage d’urgence autonome (AEBS)

Les AEBS utilisent des capteurs pour détecter les obstacles sur la route et engager automatiquement les freins si le conducteur ne réagit pas assez rapidement. 

Ils incluent également des fonctionnalités telles que l'anti-blocage des roues (ABS) et le maintien des distances de sécurité.

2. Les aides au maintien dans la voie (LSS)

Les LSS aident le conducteur à rester dans sa voie en détectant les marquages au sol et en corrigeant la trajectoire si le véhicule commence à dériver hors de sa voie sans que le clignotant ait été enclenché.

3. Les aides à la vitesse (SAS)

Les systèmes de SAS incluent des fonctionnalités comme : 

• Le limiteur de vitesse, qui permet au conducteur de définir une vitesse maximale ; 
• Ou encore les régulateurs de vitesse adaptatifs, qui ajustent automatiquement la vitesse du véhicule pour maintenir une distance de sécurité par rapport aux véhicules précédents.

Ces équipements d'aide à la conduite sont disponibles sur le nouveau Renault Master 2024 que nous vous présentions lors d’un article récent.

4. Les systèmes de surveillance du conducteur (OSMS)

Comme leur nom l’indique, les OSMS surveillent le comportement du conducteur pour détecter les signes de fatigue, d'inattention ou de distraction. Ils peuvent émettre des avertissements sonores ou visuels pour alerter le conducteur et ainsi prévenir les risques d'accident.

Selon les données de l'Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) de fin 2022, les véhicules utilitaires étaient à ce moment-là bien moins équipés en systèmes d'aides à la conduite que les voitures (VP). 

L’ONISR soulignait également que la diminution des accidents au fil des ans, tendance globalement observée pour les autres types de véhicules, était moins évidente concernant les véhicules utilitaires. 

Heureusement, depuis 2022, la tendance est à l’intégration progressive des ADAS dans les véhicules utilitaires. Certains de ces dispositifs d’aide à la conduite sont désormais obligatoires pour les nouveaux véhicules, quand d’autres sont encore facultatifs, mais en plein essor.

Depuis le 7 juillet 2022, les nouveaux modèles de véhicules doivent contenir davantage de dispositifs de sécurité. 

La plupart de ces outils font partie des fameux « systèmes avancés d'aide à la conduite » (ADAS). En mai 2024, toutes les voitures nouvellement produites devront en comporter. Cependant, certains dispositifs, plus complexes à mettre en place, seront ajoutés progressivement jusqu'en 2026.

Ces mesures ont été votées le 27 novembre 2019 au Parlement européen* dans le but de rendre les routes plus sûres et de préparer la transition des réseaux routiers et des automobiles vers les véhicules autonomes. Et en effet, certains de ces systèmes de sécurité constituent déjà le fondement des technologies qui seront déployées pour les futures voitures automatisées.

Cette nouvelle loi européenne est une bonne nouvelle pour la sécurité routière. Elle concerne non seulement les voitures, mais aussi les utilitaires, les camions et les bus.

1. Le freinage d’urgence

Les nouveaux modèles de voitures et d'utilitaires légers doivent être équipés d'un système de freinage d'urgence automatique (AEB). Contrairement à l'assistance au freinage d'urgence (AFU), l'AEB agit de manière autonome en détectant les risques de collision et en freinant le véhicule. Selon une étude récente de l'IIHS (Insurance Institute for Highway Safety), ce dispositif pourrait réduire les collisions avant-arrière de 50 %**.

À partir du 7 juillet 2024, ces systèmes devront freiner également à la détection de cyclistes et de piétons. Ils seront obligatoires sur tous les nouveaux modèles à cette date et sur tous les véhicules neufs d'ici au 7 juillet 2026.

Cependant, la forte décélération d'un véhicule équipé de l'AEB peut poser problème au véhicule qui le suit. Pour atténuer ce risque, un système de signalisation d'urgence, qui fait clignoter les feux de stop ou les feux de détresse du véhicule précédent, sera aussi obligatoire.

2. Le régulateur de vitesse intelligent

Le système d'Adaptation Intelligente de la Vitesse (AIV), ou ISA (Intelligent Speed Assistance), surveille en permanence la vitesse du véhicule pour qu'il respecte les limitations. 

Il utilise une caméra pour lire les panneaux de signalisation et une carte intégrée pour géolocaliser le véhicule. Pour les modèles sans système de navigation, la géolocalisation est effectuée par la carte SIM et le GPS de l’eCall, obligatoire depuis 2018.

En cas de dépassement de vitesse, des alertes visuelles et sonores se déclenchent. Si elles sont ignorées, l'AIV peut réduire la puissance du véhicule pour ralentir progressivement. Cette fonctionnalité repose sur la technologie du limiteur de vitesse déjà présente dans de nombreux véhicules récents.

La Commission européenne estime que cette ADAS pourrait réduire de 30 % le nombre d'accidents.

Bon à savoir : L’AIV ne doit en aucun cas remplacer la vigilance du conducteur et peut d’ailleurs être désactivée si nécessaire.

3. Le système de détection d'obstacle (marche arrière)

La détection des obstacles en marche arrière, grâce à une caméra ou un radar, est un dispositif qui aide à prévenir les collisions avec des personnes ou des objets derrière le véhicule.

Bon à savoir : Certains véhicules sont également dotés d'un système de freinage automatique en marche arrière. Selon l'Insurance Institute for Highway Safety (IIHS), cette aide pourrait réduire jusqu'à 78 % le nombre de collisions par rapport aux véhicules équipés d'un simple système de détection des obstacles.

4. L’aide au maintien dans la voie

L’aide au maintien dans la voie est une assistance à la conduite qui corrige la trajectoire du véhicule à la place du conducteur. 

Les nouveaux véhicules avec assistance de direction hydraulique ne seront concernés par cette obligation qu'à partir de fin 2024 pour des raisons de compatibilité technique.

5. Le capteur de vigilance

Le capteur de vigilance alerte le conducteur en cas de somnolence au volant : 

• En détectant les micro-changements de trajectoire ;
• Et en envoyant un signal d'avertissement dans l’habitacle.

Ce système d’alerte somnolence est proposé chez Nissan pour équiper son nouveau fourgon Interstar.

Nous avons vu que certains dispositifs d’aide à la conduite étaient désormais obligatoirement installés sur les véhicules neufs. Mais qu’en est-il des ADAS non obligatoires ? Ces outils d’assistance, très utiles pour les professionnels qui passent une bonne partie de leurs journées de travail sur la route, sont aussi divers qu’ingénieux. C’est également une aide précieuse lorsqu’on sait à quel point la visibilité est réduite au volant d’un utilitaire !

Parmi ces ADAS ultramodernes, vous pouvez retrouver : 

• L’aide au parking avant, arrière et latéral, pour pouvoir stationner facilement avec son utilitaire ; 
• Le système de parking mains libres : il s’agit de la version avancée du précédent. Il prend en charge notamment la direction au moment de la manœuvre.
• L’assistance de vision arrière : une caméra et un écran prennent le relai du rétroviseur central, absent dans les fourgons ; 
• Le système de surveillance d’angle mort, qui vient assister le conducteur en modifiant la trajectoire si un obstacle est détecté dans l’angle-mort ; 
• La reconnaissance des panneaux et l’alerte de vitesse excessive ; 
• L’alerte relative aux distances de sécurité ; 
• L’indicateur de surcharge, bien utile pour ne pas dépasser la charge utile maximale autorisée ; 
• Le contrôle de stabilité d’attelage, réservé aux utilitaires avec remorquage ; 
• Ou encore la fonction motrice renforcée pour les véhicules utilitaires arpentant des sols enneigés ou accidentés ! 

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